Pour inverser la tendance à la perte et la dégradation des zones humides, il faut modifier les pratiques et les systèmes agricoles, tout en pourvoyant aux besoins alimentaires d’une population mondiale en expansion et en assurant une production alimentaire suffisante sur fond de changements environnementaux rapides. Les zones humides font partie du système agricole puisqu’elles fournissent de l’eau pour les cultures, le bétail et les produits aquacoles, ainsi que des surfaces pour la production de riz et la pisciculture en étang, et qu’elles contribuent à réguler l’environnement. Toutefois, l’agriculture les soumet aussi à des pressions considérables liées à la conversion des terres, à l’utilisation excessive d’éléments nutritifs et de pesticides, à la dérivation ou au prélèvement non durable de l’eau, et à la surexploitation de la biodiversité. Cette Note d’information fait la synthèse des connaissances mondiales actuelles sur les interactions entre agriculture et zones humides. Elle met également en avant des études de cas illustrant des efforts entrepris pour s’engager sur la voie d’une utilisation rationnelle des zones humides au service d’une agriculture plus durable. Elle invite à prendre des mesures immédiates pour s’attaquer aux problèmes les plus pressants auxquels font face les zones humides, notamment en incitant les secteurs des zones humides et de l’agriculture à nouer un dialogue.